« Ce dont les gens souffrent après la précarité alimentaire, c’est de la solitude »
« Cet hiver va sans doute être l’hiver le plus difficile depuis celui de 1985 »
Crédit photo : Eric PATIN
Extraits de cet entretien avec Romain Colucci sur France Info le 25 décembre 2020
« Le but au départ c’était d’essayer de créer une cantine pour les pauvres : « Ça ne s’appelait même pas encore les Restos du cœur et l’idée c’était d’essayer de faire 3 000 repas par jour » et pour nous donner une idée du volume en transposant ce chiffre à aujourd’hui : 3 000 repas, c’est ce que servent à Paris les Camions mobiles, pas les centres ».
« Cette démarche se voulait éphémère au départ mais en réclamant une loi, Coluche avait probablement dans la tête de faire perdurer dans le temps cette entreprise solidaire. La loi est votée en 1989, elle crée une déduction fiscale supplémentaire pour certaines associations caritatives et humanitaires dites « organismes d’aide aux personnes en difficulté« . »
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« On est obligé de faire les distributions en colis avec une table que l’on pose devant le centre et les gens font la queue. »
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« Cet hiver va sans doute être l’hiver le plus difficile depuis celui de 1985. En 85, on n’avait même pas de locaux, c’étaient des chapiteaux posés sur des terrains vagues pour servir la nourriture. Et cette année, on est presque moins bien logés parce qu’on ne peut plus recevoir les personnes accueillies à l’intérieur des centres. »
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« Là, avec le vent, le froid, les gens qui ont des enfants, ou qui sont un peu malades, ça va être notre pire hiver. C’est très difficile pour les bénévoles, les personnes accueillies. Je leur tire mon chapeau parce qu’ils ont vachement de courage et ça va être dur« .
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« Nous on tient grâce à la générosité. 50% des repas, ce sont les dons du public. 1 euro, c’est un repas« .
L’entretien dans son intégralité sur France Info