La qualité alimentaire : un objectif majeur pour les Restos du Cœur
Depuis sa création, les Restos du Cœur apportent une aide inconditionnelle et gratuite aux personnes contraintes de vivre dans la rue par des dispositifs adaptées à leurs besoins. Ces différentes actions ont avant tout un objectif de lien social et d’insertion.
Les enjeux de la qualité alimentaire
Dès que la mise en place d’une activité alimentaire semble répondre à un besoin concret, Les Restos du Cœur veillent à ce que l’action soit menée dans le respect du choix des personnes accueillies, en tenant compte de l’aspect nutritionnel, des règles d’hygiène alimentaire et des notions de plaisir. L’enjeu est donc de proposer des repas de qualité, adaptés dans leur composition, leur structure et leur équilibre tout en veillant au respect des règles d’hygiène et de sécurité alimentaire à toutes les étapes de la chaîne (production/confection ; réchauffage ; distribution des repas que ce soit en intérieur ou en extérieur).
Engagés dans une démarche de qualité et de plaisir alimentaire depuis 2018, Les Restos du Cœur s’engagent également à transmettre un programme d’accompagnement aux différents centres couvrant le territoire. Après la mise aux normes des cuisines, les responsables sont formés aux notions d’hygiène et sensibilisés aux bonnes pratiques. Un catalogue avec des prix négociés propose aux associations départementales du matériel performant et adapté aux modes de distribution. Concernant l’équilibre nutritionnel, une étude de fond est menée avec des experts en nutrition.
La qualité nécessaire face à la précarité
Selon les équipes de terrain, il est nécessaire d’offrir des menus diversifiés et équilibrés pour répondre aux besoins de chacun : les gens de la rue, les étudiants, les familles, les bébés… Impliqués dans la qualité et la diversité des aliments, les Restos inventent et expérimentent donc de nouvelles méthodes, privilégiant les circuits courts grâce à des partenariats avec des AMAP ou des producteurs bio.
Il faut ainsi rappeler le lien entre problématiques de santé, apports nutritionnels et précarité, qui a été largement démontré : anémie, obésité, diabète, carences… Les facteurs de risques pour les plus précaires sont bien plus élevés et nous ne pouvons accepter ces inégalités d’alimentation et de santé.
Oui, la lutte pour la sécurité alimentaire, c’est-à-dire pour l’accès de tous à une alimentation suffisante en qualité et en quantité, est plus que jamais un défi dans notre pays.