Les Restos ouvrent de nouvelles plages de distributions pour les étudiants, les actifs et les travailleurs pauvres.
Face à l’augmentation des prix, face à la crise des matières premières et de l’énergie, toutes les couches les plus fragiles de la société sont encore plus impactées. Les Restos s’adaptent pour accompagner et aider.
Pour les trois premiers mois de la campagne d’hiver, les Restos ont accueilli sur l’ensemble du territoire 22 % de personnes en plus par rapport à la même période l’année dernière. Les seules activités de rue ont enregistré une augmentation de 25 % avec une inquiétude forte sur les travailleurs précaires et les familles, qui sont arrivés en masse.
Par ailleurs, les Restos accueillent de 70 000 à 80 000 étudiants par an, environ 12% de la totalité des personnes accueillies de 18 à 25 ans.
Ces deux catégories de la population – les actifs ou travailleurs pauvres, et les étudiants – sont des personnes insérées, participant à l’activité de la société et ne peuvent pas forcément venir aux horaires « habituels » de distribution des colis alimentaires. Ces créneaux ont généralement cours en journée, car liés à la disponibilité usuelle des bénévoles : mais compte tenu de l’accroissement de toutes les précarités, les Restos se sont adaptés et proposent dès que cela est possible de nouveaux créneaux de distribution, en soirée ou le week-end.
Il n’est pas rare que ces nouveaux créneaux soit animés par des personnes accueillies par les Restos, ou des personnes qui ont bénéficié de l’aide des Restos, car soumises aux mêmes contraintes horaires. De nouvelles pratiques bénévoles naissent, de nouveaux liens se tissent, et les solidarités se font.
Un exemple avec deux centres de Caen (Centre Rive Gauche et Mondeville), qui nous partagent leur expérience de ces nouvelles distributions :